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  • Photo du rédacteurCharlotte de Silguy

L'erreur mène au point G

Dernière mise à jour : 18 nov. 2019

"Errare Humanum est"


Si l’erreur est humaine, alors la non erreur est inhumaine.


Un monde, où la quête du résultat génère la condamnation des erreurs, serait donc contre nature et mortifère ?


Qui n’est pas freiné, voire immobilisé par peur de faire des erreurs ? Dans ses choix, ses décisions, ses orientations, un travail à faire ?


Le non droit à l’erreur génère l'inertie.

Le non droit à l’erreur nous met en échec.


Donc le droit à l’erreur nous mettrait en mouvement ? En vie ? En position de réussite ?

C’est ce que suggère ce proverbe arabe : « Celui qui ne se plante jamais n'a aucune chance de pousser ».

Alors regardons de plus près tous les bénéfices du droit à l’erreur. Car l’échec est mâtiné d’or.

Errons ensemble vers la magnificence de l’erreur.

Permettons nous un moment d’égarement.


« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme ! » proposait Colette.

Voyons ce qui se passe d’intéressant quand on fait exprès de faire des erreurs, en assumant joyeusement qu’on a décidé d'en faire :


Commençons par errer, car étymologiquement, errarer en latin, c’est “aller ça et là, sans but”.


On trouvera alors des choses nouvelles auxquelles on ne s’attendait pas car on n’avait pas d’idée préconçue.

Aller vers l’inconnu, sans objectif, ouvre des horizons nouveaux, riches. Cela permet d’accueillir et de cueillir ce qui était hors champ des possibles.


Donnons-nous tout de même un objectif.

→ Partons d’un point A pour aller à un point B. En mathématique, la route la plus efficace, le plus court chemin, c’est la ligne droite.

Oui, mais quand on prend l’autoroute, on rate les petits trésors sur les routes adjacentes !

En faisant un pas de côté, dans les chemins de traverse, il y a peut-être un merveilleux point C, voire un point G qu’on n’imaginait pas, beaucoup plus chouette que le point A, ou qui l’enrichit.

Le point G est une sérendipité sereine et jouissive !


Donc, errer ravit et enrichit par la nouveauté, l’inattendu. Sortir du cadre permet l’innovation heureuse. Laissons vagabonder notre esprit vers l’image in erre !


Il faut nécessairement se perdre pour se trouver, et pouvoir savourer la réussite après les méandres du labyrinthe.

Quand on observe la réussite des autres, on ne connaît pas forcément les coulisses, tous les tâtonnements, les découragements parfois. C’est parce que la route fut chaotique que le succès est d’autant plus jubilatoire.


" Ordo ab Chaos". L’ordre n’existe que parce qu’il y a du désordre.

Ne serait-on pas blasé si on réussissait tout toute de suite ?

Le but est peut-être dans le chemin. D’ailleurs, le bonheur lui-même n’est pas le but. Plutôt une manière de voyager.

Le regard que nous portons sur nos expériences d’errance en dit long sur notre potentiel de réussite :

je n’ai pas échoué, j’ai juste trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnaient pas” (Thomas Edison, milliardaire américain).

Alors, faisons exprès de chercher des solutions qui ne fonctionnent pas : assumons de faire des erreurs.

Comment pourrait-on faire ça ? Et quels en seraient les avantages collatéraux ?


Par exemple, en faisant des brouillons, des prototypes, en faisant exprès que ça ne soit pas parfait tout de suite !

Car afficher et assumer que ce sera imparfait, bourré d’erreurs :

  • permet de ne pas se mettre la pression, voire de prendre plaisir

  • évite qu’on abandonne pour cause d’imperfection ou de peur du jugement des autres

  • invite à esquisser, qui est plus rapide

  • suppose qu’on s’ouvre facilement à accueillir les idées des autres pour enrichir, infléchir

  • génère la joie de l’amélioration progressive, du peaufinage

  • l’évolution ne pourra qu’être meilleure ! Alors que si on cherche la perfection dès le départ, on sous entend qu’on veut déjà être au taquet, et qu’on ne pourra qu’en redescendre : on risque des désillusions si on nous montre ce qui ne va pas ; et ça pourrait alimenter la croyance qu’on n’est pas bon ou qu’on ne pourra jamais être à la hauteur

On peut même envisager “l’approche paradoxale” : comment réussir à échouer ? Cette méthode de créativité très amusante permet de trouver beaucoup d’idées incongrues. On est très fort à pointer ce qui ne va pas, surtout en France.

Alors utilisons cette expertise-là : jouons la jusqu’au bout !

En identifiant ce qu’il ne faut surtout pas faire, on trouvera des idées ingénieuses correspondant à ce qu’il faudrait faire pour que ça marche. Facile : c’est juste l’inverse !


Il est souvent nécessaire de passer par ce qui ne va pas pour identifier ce qu’on veut vraiment.


Il faut parfois essayer plusieurs versions inadaptées pour pouvoir choisir celle qu’on veut.

Et, c’est probablement en utilisant nos défauts, nos erreurs et nos errances qu’on trouvera la meilleure version de nous-même.

Hors des sentiers battus. En dehors de notre zone de confORt, on trouvera de l’OR.

En se plantant en terre étrange-erre, on va germer, pousser, nous épanouir, et fleurir.

En effleurant le rire.


L’échec n’est pas mat. Il est brillant.

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